jeudi 1 avril 2010

Budget 2010-2011: une attaque contre le prolétariat!

Alors que l’économie est censée être remise sur les rails, on constate une double réalité: Les banques ont annoncé récemment des profits records alors que, de l’autre côté, le taux de chômage demeure très élevé. À grand renfort de publicité, le gouvernement fédéral proclame qu’il offre une aide exceptionnelle aux travailleur-euse-s, mais en réalité, il projette un régime minceur pour les fonds qui leur sont destinés. Bref, la reprise se fait au bénéfice de la bourgeoisie et au détriment du prolétariat.

Les cinq plus grandes banques canadiennes on annoncé récemment que, pour le premier trimestre de 2010, elles ont fait un profit global de 5,09 milliards alors que pour la même période l’an dernier c’était 2,97 milliards de dollars. Qu’attend le gouvernement pour les faire payer? Après le soutien dont elles ont bénéficié, ce serait un minimum qu’elles soient « collectées ». Notre gouvernement est tellement à plat ventre devant les banquiers qu’il n’ose pas même leur demander quoi que ce soit. Par contre, quand nos géants bancaires traînaient supposément de la patte, l’État Canadien n’a pas hésité à leur verser une aide de plusieurs dizaines de milliards. L’ironie c’est que les profits monstrueux des banques sont une des données sur lesquelles se basent les économistes pour dire que l’économie à repris du poil de la bête. C’est fort révélateur de qui bénéficie de cette reprise. Allez donc parler de reprise aux gens dont les prestations d’assurance emploi sont sur le point de se terminer pour voir s’ils sentent la reprise. Les banques grâce, en bonne partie, à l’aide du gouvernement se sont remises sur pied dans le temps de le dire. Mais combien d’années encore cela prendra-t-il aux gens qui, par exemple, ont perdu leur maison, pour retrouver leur épargne ou leur qualité de vie? Bien plus qu’aux banques ça c’est certain!

Les bourgeois ont su saisir l’occasion de ces difficultés économiques pour renforcir leur hégémonie de classe. Cela s’est traduit par des baisses de conditions de travail et de salaire imposées par des dizaines de grandes et petites entreprises au cours de cette débacle économique. Au nom de la sauvegarde des emplois, nombreux sont les travailleur-euse-s qui ont accepté des « compromis ». Nous savons par contre très bien que la majorité des entreprises voudront conserver ces avantages saisis sous la menace en temps de «crise» et ce même si l’économie redémarre. De plus, au gouvernement la table est déjà mise pour des coupures dans les services et des hausses de tarifs au cours des prochaines années. Ici encore, c’est l’hégémonie de la bourgeoisie qui se renforce. Moins de services pour les pauvres et plus de tarifs à payer pour les travailleureuse- s. Si le fédéral a fait des cadeaux aux banques, c’est aux provinces qu’il a refilé la facture. Ainsi, chaque province attaque différemment les travailleur-euse-s, empêchant donc une mobilisation nationale.

Budget 2010-2011

On s'y attendait, le budget Bachand qui est sorti récemment est un dur coup pour le prolétariat! Il nous dit avec arrogance qu'il va encore falloir se serrer la ceinture. Des sondages montrent déjà la colère de la population, et avec raison: le remboursement du déficit repose sur des coupures dans des dépenses et sur la contribution d'environ 1000$ par ménage par an dans des hausses de tarifs. Les banques et entreprises que nous avons financées et pour lesquels on s'est endetté n'auront rien à payer! Pire encore, les 150 grandes entreprises du Québec seront même exemptés de l'augmentation des coûts d'électricités (14,8% entre 2014 et 2018).

La majorité de ces augmentations sont fixes et ne sont pas en fonction du revenu... Les riches paieront alors autant que les pauvres, mais 1000$ c’est beaucoup d’argent pour le prolétariat qui a déjà de la difficulté à boucler ses fins de mois.

Le gouvernement dit montrer l'exemple en coupant dans les dépenses inutiles, notamment en gelant la masse salariale de la fonction publique et des députés et en n'offrant pas de prime au rendement à ses cadres pendant 2 ans. En fait, ils vont faire disparaître de bons emplois en ne les remplaçant pas les départs à la retraite. Pour les bonus, on sait très bien qu’après, on va revoir des sommes démesurées comme on l’a vu à la Caisse de dépôt.

Ce qui est aussi alarmant, c'est que ce budget annonce un dégel et donc une hausse des frais de scolarités et une franchise à l'utilisation de services de santé. Cela creuse encore le fossé entre les classes sociales favorisant l'accessibilité à l'éducation et à la santé à ceux et celles qui pourront ce les payer! Sans compter qu'on devra payer 200$ par adulte pour financer les soins de santé.

Ajoutons à cela l'augmentation de la TVQ de 2%, l'augmentation de la taxe sur les carburants de 1 cent le litre et tout ce qui avait déjà été augmenté récemment (permis de conduire, plaque d'immatri culation, assurance médicament, assurance parentale, taxes scolaire et municipales...) y'a de quoi être en colère!

C’est la lutte des classes qui continue, la bourgeoisie a profité de la crise pour se renforcer en faisant payer la facture au prolétariat. Nous devons résister et lutter! Ne laissons pas la bourgeoisie prendre une position encore plus dominante. Cette colère face au budget doit se matérialiser dans la lutte pour nos intérêts et nous devons dénoncer ces abus du capitalisme. C'est une lutte que devra mener tout le prolétariat canadien qui est attaqué en tant que classe de la même façon à travers les différents budgets provinciaux. C'est une lutte qui sera certainement mené aussi ailleurs dans le monde en réponse aux contre-coups de la crise économique. Ils faut se mobiliser et combattre: il faut lutter classe contre classes aujourd'hui pour nos intérêts et pour construire le camp de la révolution, pour avancer vers l'abolition du système capitaliste qui organise la société en fonction des intérêts de la bour geoisie. Il faut avancer vers le socialisme qui organisera la société en fonction des besoins des prolétaires!

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