mardi 1 juin 2010

G-20 : LES CAPITALISTES ORGANISENT L’ATTAQUE CONTRE LE PROLÉTARIAT!

Les dernières années ont été particulièrement dures pour nous, les travailleur-euse-s, qui avons subi la crise économique. Le capitalisme, nous le subissons tous les jours, mais c’est pire en période de crise où nous sommes attaqués de tous bords tous côtés. Quand ce n’est pas des pertes d’emploi massives qu’il faut craindre, c’est l’effritement de nos conditions de travail. Combien parmi nous ont vu leur fond de pension essuyer de lourdes pertes; sans compter les plus malchanceux-euses qui ont dû faire face à la faillite personnelle (plus particulièrement aux USA où plusieurs ont dû abandonner leur maison).

Pour en finir avec la crise, le gouvernement du Canada a adopté toutes sortes de mesures. Entre autres, ils ont injecté 200 milliards de dollars dans les grandes banques candiennes et plusieurs entreprises ont reçu des subventions pour renouveler leur machinerie, mais, les chômeur-euse-s n’ont eu droit qu’à une mesure ridicule ne touchant qu'une minorité d’entre eux et elles! Quand on regarde les bilans financiers des banques qui ont fait des profits records en 2009 et qu’on regarde la situation du prolétariat se dégrader de plus en plus, on se rend vite compte de l’arrogance des gouvernements qui nous prouvent une fois de plus qu’ils sont les gestionnaires des intérêts capitalistes!

Pour sa part, le gouvernement du Québec, avec le fédéral, nous ont martelé que la meilleure façon de stimuler l’économie était d’investir massivement dans le secteur de la construction. Mais cet investissement s’est fait alors même que des scandales concernant la corruption et le financement des partis politiques ainsi que dans la construction nous montrent au grand jour tout l’argent qui va directement dans les poches de la bourgeoisie: dans les contrats qui se donnent entre amis, agrémentés de factures gonflées.

Maintenant, on nous dit que ce sera à nous de sortir le cash pour payer le déficit budgétaire de la crise et ce, par des coupures de services et des augmentations de tarifs totalisant au Québec un peu plus de 1000 $ annuellement par ménage. Bien que le gouvernement nous laisse miroiter que lui aussi fera sa part, cela se traduira en fait par l’élimination de bons emplois en réduisant l’appareil de l’État.

C’est dans ce contexte de crise, de reprise et de coupures que les capitalistes organisent les sommets du G-20 et du G-8 à Toronto à la fin du mois de juin où ils décideront de la réorganisation du capitalisme mondial! Pour le peu qu’on en sache, Harper tient à ce que les discussions se concentrent sur l’économie. Il a été jusqu’à refuser la demande publique de Ban Ki-Moon (président des Nations Unies) qui voulait voir les changements climatiques à l’ordre du jour du G-20. Pas de grande surprise ici, car on sait tous-tes que Harper veut protéger ses amis qui exploitent les sables bitumineux et contribuent, ce-faisant, à bousiller la planète.

G-20, un party à 1,9 milliard de dollars!

Harper et sa clique qui se vantent d’être les champions de la réduction des dépenses de l’État, ce même Harper qui demande aux travailleur-euse-s de se serrer la ceinture, nous arrive maintenant avec une facture ridiculement élevée qui a de quoi alimenter notre colère. Tout le monde a entendu parler des dépenses farfelues pour faire la promotion du Canada lors du G-20, ce qui, dans le contexte économique actuel, s’apparentent à du mépris envers la population. Ces caprices de faux lac, de restauration de bateau, de ville suspendue et certainement de somptueux repas sont totale- ment inappropriés alors que le pays a affiché le déficit le plus important de son histoire.

C’est 1,9 milliard qui sera dépensé et la sécurité à elle-même coutera un peu plus de 1 milliard de dollars! À ce compte, un nombre incroyable de policier- ère-s et de militaires seront déployés et une clôture de 500 millions de dollars sera érigée. Qu’on se le tienne pour dit, si le gouvernement croit bon de dépenser de tels som-mes, c’est qu’il a peur de la colère de la population et avec raison.

De plus, une vaste campagne de harcèlement visant à intimider les militant-e-s qui seraient susceptibles de constester le sommet, a été mise en branle depuis quelques mois. S’ajoute à cela une campagne qui vise à faire passer les évènements à venir comme une confrontation entre policer-ère-s et manifestant- e-s professionnel-le-s, plutôt qu'un mécontentement de la population à l'endroit de leurs leaders politiques et du système.

Les sommets comme le G-20 et le G-8 ont toujours eu la même nature et servi les intérêts de la bourgeoisie, mais celui-ci a un caractère particulier, car il risque de nous affecter plus directement par des mesures attaquant nos conditions de vie qui, pour plusieurs, sont déjà précaires. C’est le sommet de la misère des travailleurs et des travailleuses au profit d’une bonne reprise du capitalisme!

Les capitalistes organisent leur attaque envers nous : eh bien, ne restons pas passif-ives, organisons-leur une réponse à la hauteur de leurs attaques!

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