mardi 1 juin 2010

PLANS D’AUSTÉRITÉ : FLÉAU POUR LE PROLÉTARIAT!

Les capitalistes ont emmené la Grèce au bord de la faillite. En effet, en novembre dernier, le gouvernement nouvellement élu révélait l’ampleur de la dette grecque (que le gouvernement précédant aurait, selon toute vraisemblance, délibérément dissimulée). Les premières estimations budgétaires situent le déficit à 12.7 % du PIB, soit le double de ce qui était annoncé. Tout cela a eu pour effet de créer une crise de confiance sur les marchés financiers, contaminant ainsi une bonne partie de la Zone Euro.

Face à ces crises, les capitalistes ont l’habitude de refiler la facture aux travailleureuses; et cette fois-ci, ce n’est pas différent. Ils ont donc adopté des mesures d’austérité dans le seul but de se « sauver le cul ». Avec ces mesures, que nous pourrions qualifier d’attaques contre le prolétariat, la colère s’est fait sentir dans les rues et avec raison! Augmentation des taxes sur la consommation; réduction de 7 % des salaires dans les entreprises publiques et réduction de 30 % des primes de Noël, de Pâques et des vacances d’été. Pour ce qui est des pensions du secteur public et privé, elles seront gelées et certaines verront même leur financement de la part de l’État réduit de 10 % sans compter que l’âge de la retraite a été reculé à 67 ans. Il s’agit là de quelques exemples des mesures d’austérité par le gouvernement soi-disant « socialiste » grec.

Le cas de la Grèce est loin d’être unique. Les plans d’austérité se multiplient en Europe. Par exemple, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, l’Italie (dont le principal syndicat à appelé à une grève générale pour le 25 juin prochain, c’est à suivre...) ont déjà adopté les mesures dont ils auront besoin pour sauver le capitalisme. Cette vague ne devrait pas tarder à se généraliser à l’ensemble du globe. C’est ainsi que le Fonds Monétaire International (FMI) invite les pays membres du G20 à signer un plan de relance économique.

Ce plan stipule que les pays riches doivent stabiliser leur économie, donc enrayer leurs déficits, équilibrer leur budget et accumuler des surplus jusqu’en 2030, plus spécifiquement en haussant les impôts, en gelant les dépenses dans les différents services publics (santé, éducation, etc.) et en réduisant les caisses de retraite.
La stratégie des États capitalistes et des gouvernements bourgeois est claire: par leurs mesures d’austérité, les mises à pied massives, les jobs de plus en plus précaires, l’allongement du temps de travail et de la carrière, l’aide aux entreprises, il s’agit de toujours en prendre plus sur le revenu des travailleur- euse-s pour le transférer dans les poches des capitalises. Pour nous faire avaler leurs mesures, les différentes bourgeoisies nationales vont même jusqu’à nous faire croire que pour relancer l’économie, nous allons tous-tes devoir nous serrer la ceinture; sans quoi le pays pourrait en être lourdement affecté, voir même aller directement à la faillite. Le plus malheureux est que trop souvent on tombe dans ce panneau.

Le prolétariat n’a rien à gagner en se rangeant derrière sa bourgeoisie nationale, car les sacrifices qu’elle exigera de nous n’iront qu’en s’intensifiant. Le capitalisme est un système qui engendre lui-même ses propres crises. Si la crise actuelle tire ses racines des années 70, le capitalisme a réussi à se maintenir par l’endettement, avec les problèmes que l’on connait maintenant. Si l’on regarde l’avenir du point de vue du prolétariat, c’est-à-dire de la vaste majorité, des travailleur- euse-s, ce qu’il faut faire ce n’est pas de tenter de sauver le capitalisme. Au contraire, il faut lutter contre ces plans d’austérité! Pas seulement lutter pour préserver nos acquis, mais aussi lutter contre le capitalisme, car la meilleure manière de sortir de ce cycle de crises, c’est de se débarrasser du capitalisme lui-même.

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